MAUDE BARLOW, « MADAME EAU »

exil

Maude Barlow est une juriste et activiste canadienne née en 1947. Les préoccupations sociales de ses parents ont été en partie responsables du choix qu’elle a fait plus tard de s’engager à défendre des idéaux. Elle prend rapidement conscience qu’avec le modèle actuel de mondialisation, tout est à vendre. Les espaces autrefois considérées comme notre patrimoine commun sont marchandisées, commercialisées et privatisées à un rythme alarmant. Aujourd’hui, plus que jamais, cette agression cible les blocs constitutifs de la vie- comme nous la connaissons sur cette planète, notamment l’eau douce, le génome humain, les semences et variétés de plantes, l’air et l’atmosphère, les océans et l’espace extra-atmosphérique. Elle pense que la défense de ces richesses communes est l’une des grandes luttes idéologiques et sociales de notre temps.

Maude Barlow n’est pas tendre avec les responsables politiques qu’elle accuse d’avoir jeté l’éponge devant l’appétit des multinationales dans des secteurs comme la santé, l’éducation, l’environnement… ; pas un domaine où les services publics ne soient menacés et le bien être des citoyens largement remis en question au nom d’une loi économique contre laquelle l’on ne pourrait rien. Au fur et à mesure, les sociétés privées comblent le vide laissé par les pouvoirs publics. Le secteur marchand prend possession de tous les secteurs, le mot « marchandise » remplace celui de « service » et « client » celui « d’usager », et les maitres mots sont rentabilité et dividendes.

Le « Projet Planète Bleue » est le fruit d’un effort international lancé par le conseil des canadiens, dont Maude Barlow est un membre actif, dans le but de protéger l’eau potable, partout dans le monde, de la menace croissante de sa commercialité, et de sa privatisation. Cette ressource vitale ne doit pas devenir une marchandise qu’on vend au plus offrant. L’eau douce appartient à la Terre ainsi qu’à tous les êtres vivants. Personne n’a le droit de s’approprier cette richesse pour en tirer profit. Car la marchandisation de l’eau est une mauvaise solution au point de vue éthique, social et environnemental. On favoriserait ainsi une élite de l’eau qui orienterait la gestion de cette ressource selon ses propres intérêts. Dans un tel scénario, l’eau ne sera plus disponible que pour ceux qui en auront les moyens et plus seulement pour ceux qui en auront besoin.

Maude Barlow martèle qu’il faut agir très vite, car la marchandisation de « l’or bleu » est déjà rondement menée par les barons de l’eau que sont Veolia, Suez, Bechtel et les autres. C’est pour cela qu’il faut établir le principe que l’eau soit reconnue comme un bien public auquel chacun a droit, et obtenir une convention internationale pour le droit à l’eau. Il y a peu de choses dont on a besoin pour vivre : l’air, la nourriture et l’eau. Il faut donc convaincre et amener à admettre que, comme il n’existe aucun substitut à l’eau, elle est un droit fondamental. Il faut exiger que l’eau propre soit accessible à tous, à un prix raisonnable, c’est-à-dire sur une base non lucrative.

Maude Barlow déclare que « La globalisation économique est le modèle dominant de notre époque. Ce système se nourrit de la croyance selon laquelle une économie globale dotée de règles universelles établies par les multinationales et les marchés globaux est inévitable. Tout serait à vendre, même dans les domaines de la vie considérés jusqu’ici comme sacrés »

Maude Barlow a choisi ses ennemis et les reconnait derrière les sigles sous lesquels ils se cachent, que ce soit : OMC, AGCS, OCDE ou autre. Elle dit au secteur privé : excusez nous, nous sommes là nous aussi et nous ne laisserons pas la mondialisation économique prendre le pouvoir, nous ne resterons pas là assis, immobiles, inutiles, à ne rien faire.

A lire également : ÉCOLOGIE OU CAPITALISME

« L’utopie est ce qui n’a pas encore été essayé. »…Théodore Monod

A propos lucien57

Jeune homme d'un certain age mes hobby sont l'Informatique le jardinage,La cuisine.J'aime tout ce qui est nature ,les grands espace, la faune , la flore , la mer enfin la mère nature qui !elle a toujours le dessus.Je m’intéresse a tout,politique ,société et tout ce qui va avec.
Cet article, publié dans Société, est tagué , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.